Ces injonctions qui freinent notre épanouissement ? – Article « Références »
Voici un nouvel article écrit pour Références.
J’y parle de mon sujet favori du moment: les injonctions!
✅ Qu’est-ce que finalement une injonction?
✅ Comment en vient-on à suivre une ou plusieurs injonctions?
✅ Et surtout, comment ces injonctions peuvent-elles freiner notre épanouissement personnel et/ou professionnel?
👉🏻 Je te partage tout cela dans cet article en te donnant des exemples sur base des 5 injonctions « Sois forte », « Sois parfaite », « Dépêche-toi », « Fais plaisir » et « Fais des efforts ».
Le coaching, à quoi cela sert ? – Interview « Références »
𝐋𝐞 𝐜𝐨𝐚𝐜𝐡𝐢𝐧𝐠, 𝐚̀ 𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐜𝐞𝐥𝐚 𝐬𝐞𝐫𝐭-𝐢𝐥?
Je réponds à cette question dans une interview réalisée par Florence Thibaut de Maisières Thibaut de Références.
Voici quelques points abordés lors de notre discussion:
✅ Les objectifs d’un coaching peuvent être multiples et variés et dépendent des besoins de la personne. En coaching, les objectifs à atteindre sont définis par le client et non par le coach.
✅ Un coach n’est pas l’autre et le “feeling” entre le coach et le client est primordial. En effet, le coaching se base sur une confiance mutuelle. Il est néanmoins important de vérifier les qualifications d’un coach (ses formations, ses accréditations…)
✅ Que les objectifs du coaching relèvent de la sphère privée ou de la sphère professionnelle, il est difficile de coacher sans prendre en compte les deux sphères dans les discussions. La personne est unique!
👉🏻 𝐉𝐞 𝐭𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐚𝐠𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐝𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐥𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐦𝐚 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐜𝐨𝐚𝐜𝐡𝐢𝐧𝐠 𝐚𝐢𝐧𝐬𝐢 𝐪𝐮𝐞 𝐦𝐨𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐚𝐜𝐡 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥’𝐚𝐫𝐭𝐢𝐜𝐥𝐞.
Le burnout: pourquoi moi ? – Article
L’épuisement professionnel est-il un problème individuel ou systémique ?
En regardant les statistiques actuelles qui montrent que le burn-out augmente considérablement partout, il est plutôt évident que le burnout est devenu systémique et que le phénomène a été renforcé ces dernières années suite au Covid.
- De 2016 à 2021: augmentation de 46 % de burnouts et de dépressions de longue durée (de plus d’un an) en 5 ans
- Une augmentation de 59 % chez les travailleurs indépendants
- Les femmes représentent plus de 2/3 des cas d’invalidité pour burnout ou dépression
Source: https://www.inami.fgov.be/fr/statistiques/indemnites/Pages/incapacite-travail-longue-duree-combien-burn-outs-depressions.aspx
Dans le livre « burnout » de Christina Maslach et Michael P. Leiter (écrit il y a 20 ans!), les auteurs identifient six domaines où l’existence de déséquilibres peut mener au burnout:
- L’augmentation de la charge de travail due à un travail plus intensif, chronophage et complexe et conduisant à l’épuisement.
- Le manque de contrôle, qui peut se traduire par un d’autonomie, un manque de support ou une non-implication dans les décisions menant à de la frustration.
- Une indemnisation insuffisante ; obtenir moins en faisant plus ou ne pas obtenir de reconnaissance ce qui mène à la démotivation.
- L’effondrement de la communauté ; les employés travaillent de plus en plus en silos et l’esprit d’équipe s’affaiblit, ce qui entraîne une diminution des interactions sociales et du soutien collectif.
- Le manque d’équité; les personnes sont traitées de manière inégale, ce qui entraîne du favoritisme ou de la négligence.
- Des valeurs conflictuelles entre la vision de l’entreprise et la réalité du terrain ou valeurs conflictuelles entre l’entreprise et l’employé entraînant un manque de sens.
Ces déséquilibres sont bien systémiques et non individuels et touchent de nombreuses personnes.
Mais alors pourquoi moi et pas mon collègue?
Le burnout: pourquoi moi?
Les personnes en burnout (les burnies comme Anne Everard aime les appeler dans son livre) se posent souvent les questions suivantes :
- Pourquoi moi et pourquoi pas mon collègue ?
- Qu’est-ce que j’ai fait de mal ?
- Pourquoi ne suis-je pas capable de faire ce que d’autres peuvent faire ?
Il y a beaucoup de honte et de culpabilité d’avoir « échoué ».
Honte et culpabilité qui me semblent inappropriées sachant que justement les « burnies » ont fait de leur mieux, ont tout donné pour pallier les carences du système dans lequel ils se trouvent.
C’est leur tentative désespérée de changer la situation et d’y arriver malgré tout qui les conduit au burn-out.
..Cela dit, les burnies partagent souvent des traits de caractère similaires. Ce sont des personnes
- ambitieuses, enthousiastes qui ont des attentes élevées
- qui veulent contribuer et avoir un impact
- qui veulent faire leurs preuves (souvent trop… le syndrome de l’imposteur guette)
- qui aiment faire plaisir et ont du mal à dire non et à respecter leurs limites (l’injonction « Fais plaisir » est à déconstruire…)
- qui ont un esprit fort (ce qui leur permet d’ignorer les signaux d’alarme corporels et émotionnels)
- perfectionnistes qui ont du mal à déléguer, à lâcher prise, à demander de l’aide
- loyales envers leur entreprise, leurs collègues et qui ne veulent donc pas abandonner le navire
- adaptables (au point de se fondre dans le système et de perdre de vue leurs propres besoins et valeurs).
Dans un contexte favorable et équilibré, ces traits de caractère ne conduiraient probablement pas au burnout. Mais lorsque des déséquilibres systémiques entrent en jeu, ces traits de caractère sont exacerbés et deviennent à leur tour déséquilibrés.
Je reconnais définitivement mon « ancien » moi dans 7 traits de caractère…
Ajoutez à cela;
- un contexte de travail comprenant 4 des 6 déséquilibres systémiques
- et le fait que je sois une femme et donc statistiquement plus susceptible qu’un homme de souffrir de burnout
et voilà ce qu’etait ma combinaison gagnante pour l’épuisement professionnel!
Si tu te reconnais dans ces traits de caractère et tu aimerais apprendre à dire non, réduire ton côté perfectionniste et prendre à nouveau soin de toi, tu es au bon endroit. Ces thématiques sont ma spécialité et je serais ravie d’en discuter avec toi lors d’une session découverte de coaching.
3 fausses croyances à propos du perfectionnisme – Article
Voici 3 fausses croyances sur le perfectionnisme:
- Le perfectionnisme est une qualité
- Être perfectionniste c’est être professionnel(le)
- Être perfectionniste permet d’être prêt(e) à toutes éventualités
Explorons-les ensemble dans cet article!
1. Le perfectionnisme est une qualité
Bon d’accord, on le sait que le perfectionnisme n’est pas une qualité mais c’est tout de même la carte que l’on joue lors des entretiens d’embauche quand on nous demande quels sont nos défauts… “oh, et bien, je suis un petit peu perfectionniste…”. Petit sourire contrit.
Pourquoi? Parce que nous savons qu’au fond le perfectionnisme plaît. Qui n’aime pas quelqu’un qui se soucie du détail, qui rend un document de qualité irréprochable où il n’y a rien à redire?
Là n’est pas le débat.
La question est plutôt “est-ce que le ratio qualité versus temps, stress, énergie dépensés en vaut la peine”?
Ou encore “est-ce que, dans un monde qui va toujours plus vite, le perfectionnisme ne devient-il pas intenable?”.
De nos jours, la combinaison des injonctions “sois parfait(e)” et “dépêche-toi” mènent beaucoup de personnes à l’épuisement.
Le perfectionnisme, une qualité, vous dites?
2. Être perfectionniste c’est être professionnel(le)
Si on ne tente pas de donner le meilleur de soi-même, d’en faire toujours plus, d’être à 200% sur tout, c’est que l’on manque de professionnalisme, que l’on n’est pas vraiment engagé, que l’on s’en fout en fait.
Ça, c’est ce que pense ou croit un(e) perfectionniste. C’est sa manière de voir les choses de façon binaire: soit c’est parfait, soit c’est nul.
Difficile en effet de ne pas en faire trop avec la croyance que si on lâche un peu du leste, on devient de facto “non professionnel”.
Cette croyance nous pousse à prouver encore et toujours notre valeur, de peur de ne pas être pris au sérieux, de ne pas paraître professionnel.
Et si au lieu de faire toujours plus et toujours mieux, nous étions un peu plus malins en appliquant le loi de Pareto: “80% des effets (résultats) proviennent de 20% des causes (actions).”
Choisir judicieusement ses actions pour un maximum de résultats et d’impact sans se perdre dans les détails, n’est-ce pas du professionnalisme?
3. Être perfectionniste permet d’être prêt(e) à toutes les éventualités
Mmm, c’est vrai que le ou la perfectionniste aime envisager toutes les éventualités, “on ne sait jamais…”. Se faisant, elle ou il se prépare “au cas où”.
Mais est-ce possible d’envisager tous les scénarios? Est-ce que vouloir pallier toutes les éventualités ne nous mène-t-il pas finalement à penser surtout à tous les scénarios catastrophes qui pourraient arriver… Et finalement, quelles sont les chances que ces scénarios se réalisent ? Elles sont statistiquement très basses… Et c’est certainement le scénario non prévu qui se déroulera!
En attendant, essayer de prédire l’avenir en envisageant toutes sortes de scénarios nous fait perdre un temps et une énergie considérable tout en augmentant drastiquement notre stress.
Est-ce qu’on n’aurait pas mieux fait d’avoir confiance et de se préparer au mieux et non au pire?
Pour conclure,
non, le perfectionnisme n’est pas une qualité,
non, le perfectionnisme n’est pas synonyme de professionnalisme,
non, le perfectionnisme ne permet pas de faire face aux aléas de la vie,
bien au contraire!
Car le perfectionnisme ce n’est pas le souci de bien faire les choses, c’est surtout la peur de mal faire. Et cette peur est un vrai frein à l’épanouissement personnel et professionnel. Sans oser sortir de sa zone de confort, sans oser faire de nouvelles choses, sans être curieux de peur que…, comment progresse-t-on? Sans compter que la peur de mal faire, d’être jugé, d’être critiqué sape en continu notre confiance en nous.
Si tu te retrouves un peu, beaucoup, passionnément dans ces 3 fausses croyances, je t’invite à continuer l’exploration du perfectionnisme afin de déconstruire l’injonction “sois parfait(e) », en lisant le chapitre “Moi, parfaite, mais pourquoi faire” de mon livre “Pandore a raison”. Tu peux le commander ici!
Pourquoi suis-je en burnout ? – Article
Qu’est-ce que le burnout?
« Le burnout est défini comme un « processus multifactoriel qui résulte de l’exposition prolongée (en situation de travail) à un manque de réciprocité entre l’investissement (demande) et ce qui est reçu en retour (ressources), ce qui provoque un épuisement (à la fois émotionnel, physique et psychique), qui peut avoir un impact sur le contrôle de ses émotions (irritabilité, colère, pleurs …) et de ses cognitions (attention, mémoire, concentration), et peut à son tour provoquer des changements dans les comportements et les attitudes : une distanciation mentale (la personne se détache et devient cynique), qui résulte en un sentiment d’inefficacité professionnelle ».”
Source: https://www.health.belgium.be/fr/news/burnout-un-sujet-brulant
Burnout: Quand cela devient trop ou injuste
Dans son livre “Guide du burn-out », Anne Everard expliquent que les personnes qui vivent un burnout ont d’abord vécu une situation qui était «trop» et/ou une situation qui leur paraissait «injuste».
Le “trop” se décline en bien des façons :
- trop de travail
- trop de pression
- trop d’informations contradictoires
- trop de personnes impliquées
- trop d’obstacles pour faire du bon travail
- trop de problèmes entre collègues…
- …
Tout cela avec des exigences accrues en termes de performance, de rapidité, de livrables et une surdose de technologie et d’hyper connectivité.
À un certain moment, cela devient insupportable.
Le “pas juste” se fait sentir lorsqu’il y a
- un manque de reconnaissance ou de rémunération
- un décalage entre les valeurs de l’entreprise et la réalité du travail
- une vision floue
- une communication inconsistante de la hiérarchie
- une inégalité de traitement entre collègues…
Tout cela brise la confiance que l’on a dans l’entreprise ou dans notre travail et crée une profonde perte de sens.
Trop et injuste; deux raisons importantes qui conduisent à la démotivation, à la perte d’énergie, à l’émotivité, aux pensées négatives, au cynisme, à l’épuisement.
Les 4 étapes d’un burnout
Le burn-out n’apparaît pas du jour au lendemain. C’est un processus qui peut prendre des semaines voire des années…
Il existe des signes avant-coureurs:
- perte de motivation
- perte de concentration
- fatigue
- changement d’humeur
- petits bobos à répétition
- maux de tête
- problèmes digestifs
- insomnie
- anxiété
- …
mais les personnes susceptibles de faire un burn-out ont un état mental très fort et ignorent ces signes avant-coureurs. Malheureusement, plus nous attendons de voir les signes, plus le processus de récupération prendra du temps.
Dans le modèle d’Edelwich et Brosky, il y a 4 étapes principales qui mènent au burnout ;
- L’excitation : la personne est pleine d’énergie, très enthousiaste et motivée et a de grandes ambitions
- Le surinvestissement : pour pouvoir accomplir tout ce qu’elle a à faire (et qui semble ne jamais finir), elle va faire plus d’efforts, investir tout son temps et toute son énergie. Le travail vient en premier.
- La frustration : La personne commence à perdre espoir car elle n’a pas vraiment les outils ou les moyens pour bien faire son travail. La frustration est grande car la tâche semble impossible malgré tous ses efforts. La question se pose du sens de tout cela…
- L’apathie : la personne se désengage car c’est en vain. Toute la motivation et l’énergie ont été consommées.
Au cours de ces 4 phases menant au burnout, la personne va peu à peu négliger un à un ses besoins, ses valeurs et ses limites. Elle niera ou minimisera le fait que quelque chose ne va pas et continuera jusqu’à ce que toute son énergie soit épuisée.
Alors, n’est-ce pas finalement un problème lié à l’individu qui ne sait tout simplement pas s’écouter et s’arrêter ?
La suite dans l’article « Burnout: Pourquoi moi? »
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