La confiance en soi: l’alliance de l’introspection et de l’action – Article
Lors d’un séminaire consacré à la confiance en soi, Frédéric Lenoir et Christophe André, deux personnes qui m’inspirent profondément, ont partagé leur vision de ce concept universel et pourtant si intime.
En les écoutant, je me suis dit à quel point je partageais leur approche : il n’y a pas de véritable confiance sans une bonne connaissance de soi.
C’est en effet ce que je constate chaque jour dans mes accompagnements : tant qu’on ne reconnaît pas ses forces et ses faiblesses, il est difficile de se faire confiance.
J’ai donc eu envie de te partager, dans un article, ce qui a le plus résonné pour moi pendant ce séminaire et comment ces réflexions rejoignent ma pratique du coaching.
Confiance en soi : que nous disent Frédéric Lenoir et Christophe André ?
La confiance en soi est une capacité mentale que l’on mobilise face aux difficultés, à l’incertitude, et aux défis du quotidien. Elle est indissociable de la connaissance de soi.
La confiance naît de notre évaluation de l’équilibre entre la difficulté d’une situation et nos ressources pour y faire face. Bien sûr, cette évaluation peut être perturbée par nos émotions, notre stress ou notre perception de nous-même.
Frédéric Lenoir et Christophe André la définissent comme le sentiment que “cela va bien se passer” sans que ce soit une certitude.
La confiance en soi n’est pas un état permanent : elle fluctue selon les contextes. On peut se sentir très confiant pour un entretien professionnel, et beaucoup moins pour parler en public.
Mais une confiance durable repose sur une posture intérieure : “Je fais de mon mieux, et je verrai bien.”
C’est l’art de dissocier le processus du résultat.
Connais-toi toi-même
Le déficit de confiance en soi provient souvent d’un biais dans notre connaissance de nous-même : nous regardons surtout ce qui ne va pas.
Nos erreurs, nos manques, nos échecs…
En effet, si je demandais à mes clientes de lister tout ce qu’elles ne savent pas faire, la liste serait longue. Exercice que je ne leur demande pas car elles le maîtrisent déjà très bien !
Par contre ce que je leur demande, c’est d’énumérer tout ce dont elles sont capables et là la réaction est tout autre: les sourires se figent, le regard se trouble car elles se sentent démunies et ne savent pas en par où commencer.
Pourtant, c’est un exercice fondamental : comment développer la confiance en soi si l’on ne réalise même pas de quoi on est capable ?
Entre introspection et action
Socrate disait : “Connais-toi toi-même.”
Et dans cette phrase se trouvent deux dimensions :
- l’introspection, c’est-à-dire réfléchir à soi,
- l’action, c’est-à-dire expérimenter.
C’est l’alliance des deux qui construit la véritable confiance. L’action permet d’interagir avec le monde et de recevoir du feedback, souvent plus bienveillant que notre propre regard. La confiance en soi devient alors le mélange entre notre jugement intérieur (souvent critique) et le regard positif des autres.
A noter que la confiance en soi, c’est un rapport à l’action, à nos compétences (le FAIRE) tandis que l’estime de soi est un rapport global à qui nous sommes (l’ÊTRE). Bien entendu, les deux s’influencent mutuellement.
Apprendre à échouer
Une personne qui a confiance en elle est tolérante face à l’échec, à l’inconfort, à la difficulté.
Elle sait que “ne pas savoir” est normal, et que “se rater” fait partie de l’apprentissage.
👉 Il faut s’entraîner à échouer, et accepter l’échec comme un terrain d’expérience.
Ce que je remarque dans mes sessions, c’est que lorsqu’on n’a pas appris à échouer, on est paralysé par l’idée même de l’échec.
C’est une vraie difficulté pour celles et ceux qui ont toujours bien réussi, souvent sans trop d’effort ou les perfectionnistes!
Face à l’échec, tout vacille : l’identité, la valeur personnelle, la confiance.
Il n’y a pas de notion de progression, soit elles savent, soit elles ne savent pas, et elles confondent identité et compétence.
Apprendre à se tromper, à se planter même, est une étape cruciale pour nourrir une confiance solide et durable.
L’échec devient alors une expérience d’apprentissage, et non un jugement sur qui l’on est.
Accueillir toutes nos parts
Carl Gustav Jung nous rappelle que le chemin vers soi consiste à intégrer toutes nos parts, lumineuses comme obscures.
C’est ce qu’il appelait le processus d’individuation : accepter d’être un être unique, singulier, imparfait.
C’est en cessant de vouloir être parfait que nous pouvons découvrir toutes nos capacités.
Et surtout, sans nous comparer.
Sénèque disait : “Si tu veux être malheureux, compare-toi.”
La comparaison est destructrice, je ne le dirai jamais assez.
On se compare, on se juge… mais sur quelles bases ?
Souvent, on ne se connaît pas si bien soi-même, et encore moins la personne à laquelle on se compare.
C’est une comparaison de pommes et de poires, qui ne mène qu’à la dévalorisation.
Se comparer, c’est oublier que chacun avance sur son propre chemin, à son propre rythme, avec ses propres ressources.
Oser être vulnérable
Avoir confiance en soi, c’est aussi oser montrer ses points faibles.
Et réaliser que 95 % des gens s’en fichent… ou trouvent cela touchant.
Seuls 5 % jugent et c’est leur affaire, pas la nôtre.
Souvent, on est d’ailleurs perçu plus « aimable » lorsqu’on ose montrer ses faiblesses car l’authenticité plaît.
Retrouver ce qui nous met en joie
Spinoza nous invite à observer ce qui nous met en joie.
Nos émotions positives nous indiquent que nous allons dans la bonne direction tandis que les émotions négatives nous signalent que nous nous en éloignons.
Quand une cliente me dit qu’elle ne sait pas ce qu’elle aime faire, je l’invite toujours à explorer ce qui lui donne de l’énergie, ce qui la met en joie, ce qui l’excite positivement.
Ces indices sont des boussoles fiables : ils révèlent ce que nous aimons vraiment faire ou être.
Retrouver confiance en soi, c’est aussi se reconnecter à cette vibration.
Là où il y a de la joie, il y a du sens et de l’envie!
Apprendre à lâcher prise
Avoir confiance, c’est être ok avec le fait de ne pas tout savoir.
C’est faire la distinction entre ce qui est sous notre contrôle et ce qui ne l’est pas.
C’est une question que je pose souvent en coaching: combien de temps et d’énergie perdons-nous à essayer de résoudre ce qui est en dehors de notre contrôle ?
Notre cerveau veut absolument trouver une solution, alors il tourne en boucle. Résultat: on rumine, on stresse, on s’épuise. Il est donc important de revenir dans notre zone de contrôle, ce sur quoi on peut agir et accepter ce sur quoi on n’a pas de prise.
Accepter ce qui est, ce n’est pas un abandon, une résignation, du fatalisme, c’est choisir de se libérer de cette lutte inutile et de changer d’état d’esprit face à la situation.
Cette acceptation, ce lâcher-prise, c’est aussi faire confiance en la vie!
L’impact du patriarcat
Lors de ce séminaire, animé par six intervenants masculins, Christophe André a souligné un point essentiel :
« Notre société prépare davantage les hommes à avoir confiance en eux que les femmes …»
Cette phrase résonne profondément et met en lumière à quel point nous sommes encore imprégnées de cette construction sociale, souvent inconsciemment.
L’impact du patriarcat sur nos vies et nos carrières de femmes, c’est tout un chapitre de mon livre Pandore a raison.
Le manque de confiance en soi des femmes n’est pas une faiblesse individuelle : il a été construit au fil des siècles.
En prendre conscience, c’est ce rendre compte qu’il n’y a pas quelque chose qui cloche chez nous mais que c’est une dynamique collective qui explique le déficit de confiance en soi chez les femmes. C’est libérateur.
On peut ensuite renouer plus facilement avec la confiance en soi car elle s’apprend, se cultive et se construit!
Et cela commence par une seule chose : Oser passer à l’action, tout simplement!
Tu veux oser passer à l’action, mais tu ne sais pas par où commencer ?
Je te propose une session découverte offerte pour t’aider à identifier tes ressources, tes freins et les premiers pas à poser pour (re)trouver confiance en toi.
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Ce que j’ai pensé du séminaire
Frédéric Lenoir et Christophe André sont deux personnes qui m’inspirent profondément.
Je me suis d’ailleurs référée au travail de Christophe André dans Pandore a raison pour déconstruire la “boîte peur”.
Et pourtant, en quittant le séminaire, j’ai ressenti à la fois de la joie et de la frustration.
Joie, parce que ces réflexions résonnent profondément avec ce que je transmets déjà dans mes coachings, mes conférences, mon livre. 🤩
Frustration, parce que je ne suis pas encore invitée à parler de la confiance en soi lors d’un grand séminaire qui rassemble des milliers de personnes! 😅
Est-ce mon ego qui parle ou mon insatiable envie de partager ? Peut-être un peu des deux…
Mais je sais une chose : rien ne me rend plus heureuse que mon rôle d’autrice et de conférencière, pour partager ma vision du développement personnel et du monde avec une audience toujours plus large. 🌟
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