Le Bore-out ou l’ennui au travail – Article
On parle beaucoup en ce moment de burnout.
C’est vrai que, suite à deux années covid, le réveil est douloureux et beaucoup font face à de l’épuisement professionnel/privé.
On parle moins de bore-out mais cette facette de l’épuisement existe pourtant bien aussi.
As-tu déjà connu des phases d’ennui si profond que tu te demandais si ta vie avait un sens?
Et bien c’est un peu ça le bore-out; un ennui profond quotidien qui nous amène à ne plus avoir aucune énergie, aucune motivation, aucune envie.
Voici un article inspiré d’une expérience de bore-out qui m’a été racontée il y a peu par une belle âme rencontrée dans un cercle d’entrepreneuses. Merci à toi pour ton partage!
Une expérience de bore-out
Mais comment peut-on en arriver à s’ennuyer autant au travail?
Et bien quand il n’y a pas assez de travail mais que l’on doit prester ses heures.
Ou quand la charge de travail est tellement aléatoire qu’il y a des jours sans.
Du coup, on fait acte de présence parce qu’il faut bien et on fait semblant de travailler.
On n’ose pas dire ou montrer que l’on s’ennuie.
Ou peut-être que l’on en a fait part mais il n’y a rien à faire, c’est comme ça.
Du coup, on prend son mal en patience, on se dit que cela va passer.
On prend le plus de temps possible pour effectuer son travail, on l’étale comme du beurre sur une tartine, pour s’occuper, pour moins regarder la très très lente ronde des aiguilles sur l’horloge juste en face de nous.
Tic… tac… tic… tac… le temps nous semble s’étirer à n’en plus finir…
Mais rien n’y fait, prester ses heures, faire semblant ne comble pas les journées et le manque de sens.
Et le soir, quand on rentre, ce sentiment d’inutilité se rappelle à nous car on n’a rien à raconter à nos proches.
Du coup, on tente de profiter du reste de la journée en prolongeant la soirée, histoire de vivre quelque chose d’intéressant.
Et le lendemain, le calvaire recommence.
Pourquoi ne pas changer de boulot, alors?
Bien entendu, on aimerait trouver un autre emploi!
Mais au fil de l’ennui, on ne sait plus trop quoi valoriser, notre motivation est au plus bas, on se sent inutile et on ne voit pas trop comment on va pouvoir se vendre autre part étant donné qu’on a tellement peu appris et grandi jusqu’ici.
Et plus cela dure, plus c’est difficile.
Car il y a aussi une certaine loyauté qui s’installe; même si on n’a pas trop de travail, on aime les collègues et on ne veut pas les laisser tomber.
Et puis on se cherche aussi des excuses; on se dit aussi que ça peut être pire, au moins on a un boulot et un salaire et c’est déjà bien.
Certaines personnes confirment d’ailleurs nos dires; c’est plutôt pas mal d’être payé à ne rien faire!
Les symptômes du bore-out
Au fil des jours, des symptômes s’installent:
- démotivation due à un travail peu intéressant
- frustration de devoir faire acte de présence
- culpabilité de ne pas être capable de se motiver avec d’autres activités
- perte de confiance en soi due à une sous-utilisation de ses compétences
- perte d’énergie
- fatigue
- émotivité
- crise d’angoisse
- déprime
- …
On continue à ne pas faire grand chose. Et la moindre chose que l’on nous demande nous épuise. Bref, on s’ennuie à mourir.
Une perte totale de sens
Le manque de sens est criant mais la peur de l’inconnu est plus forte, la peur financière est plus grande, les doutes s’installent et les peurs nous paralysent.
Et par conséquent, on subit notre travail jusqu’au jour où
- on n’en peut plus,
- les symptômes prennent trop de place,
- notre corps dit stop.
On subit jusqu’au jour où
- l’on se dit que l’on n’a qu’une vie et que ce n’est pas celle-là,
- l’on trouve le courage de reprendre sa liberté,
- l’on décide d’aller au-delà de ses peurs et de reprendre les rênes de sa vie!
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