« Être égoïste sans culpabiliser ! » – Article

C’est le thème de deux sessions de groupe que j’ai animées cette semaine… et ce fut riche en discussions!
Pourquoi ? Parce que le mot égoïste dérange.
Il a une connotation très négative : « surtout pas ça ! ».
En développement personnel, on dit souvent : “Prendre soin de soi n’est pas être égoïste”.
Et si on changeait la donne ?
Et si on osait dire : “Oui, j’aime être égoïste, parce que prendre soin de moi est important” ?
Égoïsme versus Altruisme
Revenons au mots:
- Égoïsme : attachement excessif à soi-même, au mépris des autres.
- Altruisme : disposition à s’intéresser aux autres, à se montrer désintéressé.
Deux pôles opposés… mais ni l’un ni l’autre ne sont totalement “bons” ou “mauvais”.
Voici ce qui ressort des sessions de groupe:
Avantages de l’altruisme
L’altruisme, c’est créer du lien, partager, faire plaisir.
C’est aussi se sentir utile, reconnu, apprécié (mais est-ce encore du pur altruisme ?).
Limites de l’altruisme
S’oublier, perdre ses priorités, s’épuiser.
Et laisser parfois les autres profiter de notre générosité.
Inconvénients de l’égoïsme
Isolement, repli sur soi…
Mais surtout : culpabilité, peur d’être mal vue, peur de blesser, peur de décevoir.
Car ce n’est pas tant l’acte qui pose problème… mais ce qu’on pourrait en dire.
Parlons donc de cette culpabilité
Un ressenti bien présent dès que l’on décide de penser à soi avant les autres. Une émotion qui colle à la peau et dont on a du mal à se détacher. Une conséquence qui peut même ruiner le moment qu’on avait prévu pour soi, simplement parce qu’on a osé dire non.
Cette culpabilité est très ancrée chez les femmes. Elle est liée à une construction sociétale : une femme doit prendre soin, faire plaisir, se dévouer. Alors, comment ne pas culpabiliser quand on ose faire autrement, alors que le monde entier attend l’inverse ?
Cette culpabilité charrie aussi le poids de la peur :
- peur de décevoir,
- peur d’être mal vue,
- peur d’être moins aimée.
Pour s’en libérer, il faut d’abord construire une belle estime de soi. Car quand on s’aime et qu’on se respecte, le regard des autres pèse beaucoup moins.
L’égoïsme sain : un allié précieux
Car oui, il existe un égoïsme sain. Celui qui n’exclut pas les autres, mais qui commence par prendre soin de soi.
Un égoïsme qui nous permet de :
- avoir des moments rien qu’à nous,
- se faire plaisir sans culpabilité,
- revenir à nos besoins et priorités,
- préserver notre énergie,
- se réaligner avec qui l’on est vraiment.
Finalement, pratiquer l’égoïsme sain, c’est se donner la possibilité de mieux revenir vers les autres.
Trouver l’équilibre
Il ne s’agit pas de choisir entre être égoïste ou altruiste.
Mais plutôt de s’autoriser à naviguer entre les deux, selon le contexte.
Exemple :
- Une collègue me demande de l’aide le week-end. Dire non, c’est préserver mon temps en famille.
- Une amie a besoin d’un coup de main avec ses enfants. Malgré ma fatigue, j’ai envie d’être là pour elle.
Dans les deux cas, ma décision est juste… car elle est alignée avec moi.
Et si…
On arrêtait les jugements binaires ? (“Quelle égoïste !”)
On acceptait d’être tantôt altruiste, tantôt égoïste, sans étiquette ?
Et si on apprenait à accueillir la culpabilité au lieu de la fuir… pour qu’elle perde enfin de son poids ?
Food for thoughts!
Et toi, dans quel domaine de ta vie pourrais-tu pratiquer un peu plus d’égoïsme sans culpabiliser ?
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