Le coaching, à quoi cela sert ? – Interview « Références »

Le coaching, à quoi cela sert?

Individuel ou en groupe, en entreprise ou chez un expert, le coaching peut prendre différentes formes.

Souvent mal utilisé, le terme même de « coaching » renvoie à une méthode d’accompagnement pour répondre à des objectifs précis. Mais comment en tirer profit ? Et surtout comment choisir son coach ?

S’il ne bénéficie pas de définition officielle, le coaching peut se définir comme un outil pour accompagner personnes, équipes et organisations vers un résultat particulier.

« Il y a autant de coachs que de méthodes ou de coachings. Leur point commun est d’aider la personne à atteindre ses objectifs, que ce soit changer de carrière ou retrouver un équilibre de vie plus harmonieux. Parvenir à les cerner est la première étape. Ensuite, le coach est un partenaire de réflexion et de mise en action. Il donne des outils et pose les bonnes questions », explique Virginie Jullien, coach professionnelle certifiée depuis six ans et auteur du livre « Pandore a raison. Ouvrons les boîtes ! » consacré aux injonctions qui empêchent les femmes de s’épanouir pleinement, un ouvrage autoédité et publié cette année.

Trouver sa place

Si l’on remonte dans le temps, ingénieure commerciale de formation, Virginie découvre le coaching suite à un burnout dans sa première carrière de conseil en entreprise. Ce coaching a été pour elle une révélation.

« J’ai toujours travaillé sur de gros projets avec beaucoup d’équipes différentes. C’est la partie people management que j’ai toujours préférée. L’idée de devenir coach à mon tour a fait son chemin et l’opportunité s’est présentée lors d’une expatriation en Malaisie. J’y ai notamment suivi une formation de coaching ».

En suivant elle-même un coaching, Virginie a eu un coup de cœur pour ce métier.

Virginie se forme à la Corporate Coach Academy à Kuala Lumpur et se spécialise notamment dans les transitions de vie et de carrière pour un public essentiellement féminin.

« La maternité déclenche souvent beaucoup de questionnements chez de nombreuses femmes. Les aider, c’était ça ma mission ».

Virginie commence à coacher en français et en anglais, à distance, de manière virtuelle.

« Comme femme d’expatrié, je n’avais pas de statut. J’ai travaillé pro-bono, accumulé de l’expérience et nourri ma réflexion ».

Elle atteint alors les 1000 heures de coaching nécessaires pour pratiquer. De retour à Bruxelles, elle lance RéalISE Coaching, sa propre structure.

Se sentir en confiance

 

Comme dans toute relation humaine, c’est la rencontre qui est au centre du processus. Pour que le coaching soit une vraie aide, il faut pouvoir se sentir en confiance avec son coach et que son profil et/ou son vécu nous parle.

« Choisir un coach certifié et reconnu, c’est la base. Après, il faut un feeling. Pour ma part, je me nourris de mon vécu (burnout, maternité, expatriation, reconversion professionnelle…) pour aider d’autres femmes. Je suis convaincue qu’on n’a jamais passé l’âge de se coacher et de se transformer. C’est bien la personne qui fait le travail. Elle doit être engagée pour que cela porte ses fruits. Le coach ne fait que la mettre sur la voie et l’encourager ».

Bien souvent, les niveaux privé et professionnel sont imbriqués.

« Je démarre parfois par une question business pour arriver sur des enjeux très personnels. Beaucoup de personnes qui viennent me trouver sont au bord de l’épuisement et viennent avant de craquer. Ou sont en recherche de sens. Je suis convaincue que tout le monde peut retirer quelque chose d’un trajet de coaching ».

Article Références écrit par Florence Thibaut

Le burnout: pourquoi moi ? – Article

Burnout: individuel ou systémique?

L’épuisement professionnel est-il un problème individuel ou systémique ?

En regardant les statistiques actuelles qui montrent que le burn-out augmente considérablement partout, il est plutôt évident que le burnout est devenu systémique et que le phénomène a été renforcé ces dernières années suite au Covid.

  • De 2016 à 2021: augmentation de 46 % de burnouts et de dépressions de longue durée (de plus d’un an) en 5 ans
  • Une augmentation de 59 % chez les travailleurs indépendants
  • Les femmes représentent plus de 2/3 des cas d’invalidité pour burnout ou dépression

Source: https://www.inami.fgov.be/fr/statistiques/indemnites/Pages/incapacite-travail-longue-duree-combien-burn-outs-depressions.aspx

Dans le livre « burnout » de Christina Maslach et Michael P. Leiter (écrit il y a 20 ans!), les auteurs identifient six domaines où l’existence de déséquilibres peut mener au burnout:

  1. L’augmentation de la charge de travail due à un travail plus intensif, chronophage et complexe et conduisant à l’épuisement.
  2. Le manque de contrôle, qui peut se traduire par un d’autonomie, un manque de support ou une non-implication dans  les décisions menant à de la frustration.
  3. Une indemnisation insuffisante ; obtenir moins en faisant plus ou ne pas obtenir de reconnaissance ce qui mène à la démotivation.
  4. L’effondrement de la communauté ; les employés travaillent de plus en plus en silos et l’esprit d’équipe s’affaiblit, ce qui entraîne une diminution des interactions sociales et du soutien collectif.
  5. Le manque d’équité; les personnes sont traitées de manière inégale, ce qui entraîne du favoritisme ou de la négligence.
  6. Des valeurs conflictuelles entre la vision de l’entreprise et la réalité du terrain ou valeurs conflictuelles entre l’entreprise et l’employé entraînant un manque de sens.

Ces déséquilibres sont bien systémiques et non individuels et touchent de nombreuses personnes.

Mais alors pourquoi moi et pas mon collègue?

Burnout: pourquoi moi?

Le burnout: pourquoi moi?

Les personnes en burnout (les burnies comme Anne Everard aime les appeler dans son livre) se posent souvent les questions suivantes :

  • Pourquoi moi et pourquoi pas mon collègue ?
  • Qu’est-ce que j’ai fait de mal ?
  • Pourquoi ne suis-je pas capable de faire ce que d’autres peuvent faire ?

Il y a beaucoup de honte et de culpabilité d’avoir « échoué ».

Honte et culpabilité qui me semblent inappropriées sachant que justement les « burnies » ont fait de leur mieux, ont tout donné pour pallier les carences du système dans lequel ils se trouvent.

C’est leur tentative désespérée de changer la situation et d’y arriver malgré tout qui les conduit au burn-out.

..Cela dit, les burnies partagent souvent des traits de caractère similaires. Ce sont des personnes

  • ambitieuses, enthousiastes qui ont des attentes élevées
  • qui veulent contribuer et avoir un impact
  • qui veulent faire leurs preuves (souvent trop… le syndrome de l’imposteur guette)
  • qui aiment faire plaisir et ont du mal à dire non et à respecter leurs limites (l’injonction « Fais plaisir » est à déconstruire…)
  • qui ont un esprit fort (ce qui leur permet d’ignorer les signaux d’alarme corporels et émotionnels)
  • perfectionnistes qui ont du mal à déléguer, à lâcher prise, à demander de l’aide
  • loyales envers leur entreprise, leurs collègues et qui ne veulent donc pas abandonner le navire
  • adaptables (au point de se fondre dans le système et de perdre de vue leurs propres besoins et valeurs).

Dans un contexte favorable et équilibré, ces traits de caractère ne conduiraient probablement pas au burnout. Mais lorsque des déséquilibres systémiques entrent en jeu, ces traits de caractère sont exacerbés et deviennent à leur tour déséquilibrés.

Je reconnais définitivement mon « ancien » moi dans 7 traits de caractère…

Ajoutez à cela;

  •  un contexte de travail comprenant 4 des 6 déséquilibres systémiques 
  •  et le fait que je sois une femme et donc statistiquement plus susceptible qu’un homme de souffrir de burnout

et voilà ce qu’etait ma combinaison gagnante pour l’épuisement professionnel!

Si tu te reconnais dans ces traits de caractère et tu aimerais apprendre à dire non, réduire ton côté perfectionniste et prendre à nouveau soin de toi, tu es au bon endroit. Ces thématiques sont ma spécialité et je serais ravie d’en discuter avec toi lors d’une session découverte de coaching.