La confiance en soi: l’alliance de l’introspection et de l’action – Article

La confiance en soi

Lors d’un séminaire consacré à la confiance en soi, Frédéric Lenoir et Christophe André, deux personnes qui m’inspirent profondément, ont partagé leur vision de ce concept universel et pourtant si intime.

En les écoutant, je me suis dit à quel point je partageais leur approche : il n’y a pas de véritable confiance sans une bonne connaissance de soi.

C’est en effet ce que je constate chaque jour dans mes accompagnements : tant qu’on ne reconnaît pas ses forces et ses faiblesses, il est difficile de se faire confiance.

J’ai donc eu envie de te partager, dans un article, ce qui a le plus résonné pour moi pendant ce séminaire et comment ces réflexions rejoignent ma pratique du coaching.

Confiance en soi : que nous disent Frédéric Lenoir et Christophe André ?

La confiance en soi est une capacité mentale que l’on mobilise face aux difficultés, à l’incertitude, et aux défis du quotidien. Elle est indissociable de la connaissance de soi.

La confiance naît de notre évaluation de l’équilibre entre la difficulté d’une situation et nos ressources pour y faire face. Bien sûr, cette évaluation peut être perturbée par nos émotions, notre stress ou notre perception de nous-même.

Frédéric Lenoir et Christophe André la définissent comme le sentiment que “cela va bien se passer” sans que ce soit une certitude.

La confiance en soi n’est pas un état permanent : elle fluctue selon les contextes. On peut se sentir très confiant pour un entretien professionnel, et beaucoup moins pour parler en public.

Mais une confiance durable repose sur une posture intérieure : “Je fais de mon mieux, et je verrai bien.”

C’est l’art de dissocier le processus du résultat.

Connais-toi toi-même

Le déficit de confiance en soi provient souvent d’un biais dans notre connaissance de nous-même : nous regardons surtout ce qui ne va pas.
Nos erreurs, nos manques, nos échecs…

En effet, si je demandais à mes clientes de lister tout ce qu’elles ne savent pas faire, la liste serait longue. Exercice que je ne leur demande pas car elles le maîtrisent déjà très bien ! 
Par contre ce que je leur demande, c’est d’énumérer tout ce dont elles sont capables et là la réaction est tout autre: les sourires se figent, le regard se trouble car elles se sentent démunies et ne savent pas en par où commencer.
Pourtant, c’est un exercice fondamental : comment développer la confiance en soi si l’on ne réalise même pas de quoi on est capable ?

Entre introspection et action

Socrate disait : “Connais-toi toi-même.”
Et dans cette phrase se trouvent deux dimensions :

  • l’introspection, c’est-à-dire réfléchir à soi,
  • l’action, c’est-à-dire expérimenter.

C’est l’alliance des deux qui construit la véritable confiance. L’action permet d’interagir avec le monde et de recevoir du feedback, souvent plus bienveillant que notre propre regard. La confiance en soi devient alors le mélange entre notre jugement intérieur (souvent critique) et le regard positif des autres.

A noter que la confiance en soi, c’est un rapport à l’action, à nos compétences (le FAIRE) tandis que l’estime de soi est un rapport global à qui nous sommes (l’ÊTRE). Bien entendu, les deux s’influencent mutuellement.

Apprendre à échouer

Une personne qui a confiance en elle est tolérante face à l’échec, à l’inconfort, à la difficulté.
Elle sait que “ne pas savoir” est normal, et que “se rater” fait partie de l’apprentissage.

👉 Il faut s’entraîner à échouer, et accepter l’échec comme un terrain d’expérience.

Ce que je remarque dans mes sessions, c’est que lorsqu’on n’a pas appris à échouer, on est paralysé par l’idée même de l’échec.
C’est une vraie difficulté pour celles et ceux qui ont toujours bien réussi, souvent sans trop d’effort ou les perfectionnistes!
Face à l’échec, tout vacille : l’identité, la valeur personnelle, la confiance.
Il n’y a pas de notion de progression, soit elles savent, soit elles ne savent pas, et elles confondent identité et compétence.

Apprendre à se tromper, à se planter même, est une étape cruciale pour nourrir une confiance solide et durable.
L’échec devient alors une expérience d’apprentissage, et non un jugement sur qui l’on est.

Accueillir toutes nos parts

Carl Gustav Jung nous rappelle que le chemin vers soi consiste à intégrer toutes nos parts, lumineuses comme obscures.
C’est ce qu’il appelait le processus d’individuation : accepter d’être un être unique, singulier, imparfait.

C’est en cessant de vouloir être parfait que nous pouvons découvrir toutes nos capacités.
Et surtout, sans nous comparer.

Sénèque disait : “Si tu veux être malheureux, compare-toi.”

La comparaison est destructrice, je ne le dirai jamais assez.
On se compare, on se juge… mais sur quelles bases ?
Souvent, on ne se connaît pas si bien soi-même, et encore moins la personne à laquelle on se compare.
C’est une comparaison de pommes et de poires, qui ne mène qu’à la dévalorisation.
Se comparer, c’est oublier que chacun avance sur son propre chemin, à son propre rythme, avec ses propres ressources.

Oser être vulnérable

Avoir confiance en soi, c’est aussi oser montrer ses points faibles.
Et réaliser que 95 % des gens s’en fichent… ou trouvent cela touchant.
Seuls 5 % jugent et c’est leur affaire, pas la nôtre.

Souvent, on est d’ailleurs perçu plus « aimable » lorsqu’on ose montrer ses faiblesses car l’authenticité plaît.

Retrouver ce qui nous met en joie

Spinoza nous invite à observer ce qui nous met en joie.
Nos émotions positives nous indiquent que nous allons dans la bonne direction tandis que les émotions négatives nous signalent que nous nous en éloignons.

Quand une cliente me dit qu’elle ne sait pas ce qu’elle aime faire, je l’invite toujours à explorer ce qui lui donne de l’énergie, ce qui la met en joie, ce qui l’excite positivement.
Ces indices sont des boussoles fiables : ils révèlent ce que nous aimons vraiment faire ou être.
Retrouver confiance en soi, c’est aussi se reconnecter à cette vibration.
Là où il y a de la joie, il y a du sens et de l’envie!

Apprendre à lâcher prise

Avoir confiance, c’est être ok avec le fait de ne pas tout savoir.
C’est faire la distinction entre ce qui est sous notre contrôle et ce qui ne l’est pas.

C’est une question que je pose souvent en coaching: combien de temps et d’énergie perdons-nous à essayer de résoudre ce qui est en dehors de notre contrôle ?
Notre cerveau veut absolument trouver une solution, alors il tourne en boucle. Résultat: on rumine, on stresse, on s’épuise. Il est donc important de revenir dans notre zone de contrôle, ce sur quoi on peut agir et accepter ce sur quoi on n’a pas de prise.

Accepter ce qui est, ce n’est pas un abandon, une résignation, du fatalisme, c’est choisir de se libérer de cette lutte inutile et de changer d’état d’esprit face à la situation.

Cette acceptation, ce lâcher-prise, c’est aussi faire confiance en la vie!

L’impact du patriarcat

Lors de ce séminaire, animé par six intervenants masculins, Christophe André a souligné un point essentiel :

« Notre société prépare davantage les hommes à avoir confiance en eux que les femmes …»

Cette phrase résonne profondément et met en lumière à quel point nous sommes encore imprégnées de cette construction sociale, souvent inconsciemment.

L’impact du patriarcat sur nos vies et nos carrières de femmes, c’est tout un chapitre de mon livre Pandore a raison.
Le manque de confiance en soi des femmes n’est pas une faiblesse individuelle : il a été construit au fil des siècles.
En prendre conscience, c’est ce rendre compte qu’il n’y a pas quelque chose qui cloche chez nous mais que c’est une dynamique collective qui explique le déficit de confiance en soi chez les femmes. C’est libérateur.

On peut ensuite renouer plus facilement avec la confiance en soi car elle s’apprend, se cultive et se construit!
Et cela commence par une seule chose : Oser passer à l’action, tout simplement!

Tu veux oser passer à l’action, mais tu ne sais pas par où commencer ?
Je te propose une session découverte offerte pour t’aider à identifier tes ressources, tes freins et les premiers pas à poser pour (re)trouver confiance en toi.
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Ce que j’ai pensé du séminaire

Frédéric Lenoir et Christophe André sont deux personnes qui m’inspirent profondément.
Je me suis d’ailleurs référée au travail de Christophe André dans Pandore a raison pour déconstruire la “boîte peur”.

Et pourtant, en quittant le séminaire, j’ai ressenti à la fois de la joie et de la frustration.
Joie, parce que ces réflexions résonnent profondément avec ce que je transmets déjà dans mes coachings, mes conférences, mon livre. 🤩
Frustration, parce que je ne suis pas encore invitée à parler de la confiance en soi lors d’un grand séminaire qui rassemble des milliers de personnes! 😅

Est-ce mon ego qui parle ou mon insatiable envie de partager ? Peut-être un peu des deux…
Mais je sais une chose : rien ne me rend plus heureuse que mon rôle d’autrice et de conférencière, pour partager ma vision du développement personnel et du monde avec une audience toujours plus large. 🌟

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« 9 Astuces pour prendre soin de ton énergie au quotidien ! » – Article

9 astuces pour prendre soin de ton énergie au quotidien

Notre énergie est précieuse : elle nous permet de vivre, de créer, de réaliser nos projets. Pourtant, il nous arrive souvent de la gaspiller sans nous en rendre compte.

La bonne nouvelle ? Ce sont parfois de petits gestes simples qui peuvent tout changer.

Voici 9 astuces concrètes pour prendre soin de ton énergie, en agissant sur trois piliers essentiels : le corps, le cœur et la tête.

1. Le corps : la base de l’énergie

 

Astuce 1 : Dormir suffisamment

Dormir 8 heures par nuit, c’est la base. Pourtant, nous dormons souvent moins que nécessaire. Or, un sommeil de qualité est essentiel pour recharger nos batteries.

Le sommeil se prépare pendant la journée :

  • En mangeant des protéines (qui aident à produire la mélatonine, hormone du sommeil).
  • En faisant des pauses pour éviter un cerveau en surchauffe.
  • En coupant les écrans au moins 1h30 avant le coucher : la lumière bleue et les réseaux sociaux excitent notre mental.

Astuce 2 : Bien s’alimenter

L’alimentation est le carburant de notre énergie. Voici 3 conseils super importants:

  • Commence ta journée avec un petit-déjeuner riche en protéines : tu soutiendras ton énergie et prépareras ton corps au sommeil du soir.
  • Réduis ta consommation de sucre : contrairement à ce qu’on croit, il nous fatigue plus qu’il ne nous booste.
  • Et surtout, pense à t’hydrater : boire 1,5 à 2 litres d’eau par jour est essentiel. Un coup de mou en journée ? Tu es peut-être simplement déshydratée !

Astuce 3 : Bouger, bouger, bouger

Bien que nous ayons souvent la flemme, bouger nous donne de l’énergie! Cela permet de faire circuler l’énergie, réduit les tensions, relâche le stress.
Pas besoin d’un marathon : 30 minutes de marche quotidienne suffisent!

Surtout évite de rester assis trop longtemps : lève-toi, étire-toi, respire.
Le mouvement, sous toutes ses formes (danse, yoga, massage, …), est une véritable source de vitalité.

2. Le cœur : cultiver l’énergie émotionnelle

Astuce 4 : Se faire plaisir

Le plaisir recharge.
Rire, sortir, danser, voir des amis : toutes ces activités nourrissent notre joie et notre énergie.
N’attends pas les vacances pour te faire du bien : offre-toi de petits plaisirs chaque jour.

Astuce 5 : Accueillir ses émotions

Les émotions refoulées nous épuisent.
Il est essentiel de prendre de temps à autre un moment pour te demander : Comment je me sens ? Qu’est-ce qui me traverse ?
Écris, parle, ventile… Poser ses émotions, c’est libérer de l’espace intérieur et retrouver de l’élan.

Astuce 6 : Soigner son environnement

Tout ce qui nous entoure nous impacte :
Les personnes que l’on côtoie, les contenus que l’on consomme, l’espace dans lequel on évolue…

Je t’invite donc à éviter les environnements chargés de négativité ou les médias anxiogènes.
Cultive plutôt la gratitude, la bienveillance, la beauté. Mets de la musique, chante, danse, respire… ça change tout.

3. La tête : apaiser le mental

 

Astuce 7 : Diminuer le temps d’écran

L’hyperconnexion nous épuise mentalement: il y a trop d’informations, trop de stimuli et ce trop rapidement pour que notre cerveau puisse les traiter correctement.
Moins de scroll, c’est plus de présence, de clarté et de repos pour le cerveau.
Et si tu mettais le contrôle du temps sur ton smartphone pour ne plus gaspiller ton attention sur des contenus inutiles ou toxiques.

Astuce 8 : Apprendre à ne rien faire

Oui, vraiment.

Ne rien faire, rêver, contempler, s’ennuyer même… sont des actes réparateurs.
Quelques minutes à regarder les nuages ou à respirer profondément peuvent suffire.

La méditation, la cohérence cardiaque ou juste un moment de silence peuvent t’aider à revenir à l’essentiel.

Astuce 9 : Revenir au moment présent

Le passé nous juge (“Tu aurais dû…”), le futur nous inquiète (“Et si jamais…”). Ces pensées sont souvent anxiogènes et nous volent notre énergie.

Ramène ton attention à l’instant présent en revenant à ton corps, à tes cinq sens.
Cuisiner, jardiner, peindre, marcher : tout ce qui mobilise ton attention de manière concrète t’aide à sortir du mental.

Corps, cœur, tête : tout est lié

Un mental agité peut créer des tensions dans le corps.
Une mauvaise alimentation peut affecter notre humeur.
Des émotions refoulées peuvent nous vider de notre énergie.

Mais de petites actions quotidiennes peuvent tout changer.

Moi, je commence ma journée par une marche et un petit-déjeuner protéiné.

Et toi, quelle est l’action que tu choisis d’adopter dès aujourd’hui ?

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« Managers : dites stop au perfectionnisme ! » – Article « Références »

Managers - perfectionnisme

🔎 𝐄𝐭 𝐬𝐢 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝 𝐟𝐫𝐞𝐢𝐧 𝐞𝐧 𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐦𝐚𝐧𝐚𝐠𝐞𝐫…
𝐜’𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐟𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐢𝐬𝐦𝐞 ?

🎯 Le perfectionnisme peut sembler une qualité : exigence, rigueur, souci du détail.

Mais dans un rôle managérial, il devient souvent un piège invisible.
👉 Vous cherchez à tout faire vous-même ?
👉 Vous avez du mal à déléguer ou à faire confiance ?
👉 Vous vous épuisez à vouloir “tout bien faire”… et à plaire ?

❌ 𝐋𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐟𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐢𝐬𝐦𝐞, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐩𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐥 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞́𝐠𝐮𝐢𝐬𝐞́𝐞 𝐞𝐧 𝐩𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞.
Et il peut faire des ravages : sur vous, votre équipe, et vos résultats.

🧠 Dans mon dernier article écrit pour Références, je vous explique pourquoi le perfectionnisme empêche de bien manager, et comment s’en libérer pour adopter une posture plus saine, plus efficace, plus humaine.

💬 Un message important pour tous ceux qui veulent manager autrement, et durablement.

📖 À lire ici 

𝐄𝐭 𝐯𝐨𝐮𝐬, 𝐚𝐯𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐞́𝐣𝐚̀ 𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭𝐢𝐟𝐢𝐞́ 𝐝𝐮 𝐩𝐞𝐫𝐟𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐦𝐚𝐧𝐚𝐠𝐞́𝐫𝐢𝐚𝐥𝐞 ? 𝐎𝐮 𝐨𝐛𝐬𝐞𝐫𝐯𝐞́ 𝐬𝐞𝐬 𝐞𝐟𝐟𝐞𝐭𝐬 𝐜𝐡𝐞𝐳 𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞̀𝐠𝐮𝐞 𝐨𝐮 𝐮𝐧 𝐦𝐚𝐧𝐚𝐠𝐞𝐫 ?

 

Le burnout: pourquoi moi ? – Article

Burnout: individuel ou systémique?

L’épuisement professionnel est-il un problème individuel ou systémique ?

En regardant les statistiques actuelles qui montrent que le burn-out augmente considérablement partout, il est plutôt évident que le burnout est devenu systémique et que le phénomène a été renforcé ces dernières années suite au Covid.

  • De 2016 à 2021: augmentation de 46 % de burnouts et de dépressions de longue durée (de plus d’un an) en 5 ans
  • Une augmentation de 59 % chez les travailleurs indépendants
  • Les femmes représentent plus de 2/3 des cas d’invalidité pour burnout ou dépression

Source: https://www.inami.fgov.be/fr/statistiques/indemnites/Pages/incapacite-travail-longue-duree-combien-burn-outs-depressions.aspx

Dans le livre « burnout » de Christina Maslach et Michael P. Leiter (écrit il y a 20 ans!), les auteurs identifient six domaines où l’existence de déséquilibres peut mener au burnout:

  1. L’augmentation de la charge de travail due à un travail plus intensif, chronophage et complexe et conduisant à l’épuisement.
  2. Le manque de contrôle, qui peut se traduire par un d’autonomie, un manque de support ou une non-implication dans  les décisions menant à de la frustration.
  3. Une indemnisation insuffisante ; obtenir moins en faisant plus ou ne pas obtenir de reconnaissance ce qui mène à la démotivation.
  4. L’effondrement de la communauté ; les employés travaillent de plus en plus en silos et l’esprit d’équipe s’affaiblit, ce qui entraîne une diminution des interactions sociales et du soutien collectif.
  5. Le manque d’équité; les personnes sont traitées de manière inégale, ce qui entraîne du favoritisme ou de la négligence.
  6. Des valeurs conflictuelles entre la vision de l’entreprise et la réalité du terrain ou valeurs conflictuelles entre l’entreprise et l’employé entraînant un manque de sens.

Ces déséquilibres sont bien systémiques et non individuels et touchent de nombreuses personnes.

Mais alors pourquoi moi et pas mon collègue?

Burnout: pourquoi moi?

Le burnout: pourquoi moi?

Les personnes en burnout (les burnies comme Anne Everard aime les appeler dans son livre) se posent souvent les questions suivantes :

  • Pourquoi moi et pourquoi pas mon collègue ?
  • Qu’est-ce que j’ai fait de mal ?
  • Pourquoi ne suis-je pas capable de faire ce que d’autres peuvent faire ?

Il y a beaucoup de honte et de culpabilité d’avoir « échoué ».

Honte et culpabilité qui me semblent inappropriées sachant que justement les « burnies » ont fait de leur mieux, ont tout donné pour pallier les carences du système dans lequel ils se trouvent.

C’est leur tentative désespérée de changer la situation et d’y arriver malgré tout qui les conduit au burn-out.

..Cela dit, les burnies partagent souvent des traits de caractère similaires. Ce sont des personnes

  • ambitieuses, enthousiastes qui ont des attentes élevées
  • qui veulent contribuer et avoir un impact
  • qui veulent faire leurs preuves (souvent trop… le syndrome de l’imposteur guette)
  • qui aiment faire plaisir et ont du mal à dire non et à respecter leurs limites (l’injonction « Fais plaisir » est à déconstruire…)
  • qui ont un esprit fort (ce qui leur permet d’ignorer les signaux d’alarme corporels et émotionnels)
  • perfectionnistes qui ont du mal à déléguer, à lâcher prise, à demander de l’aide
  • loyales envers leur entreprise, leurs collègues et qui ne veulent donc pas abandonner le navire
  • adaptables (au point de se fondre dans le système et de perdre de vue leurs propres besoins et valeurs).

Dans un contexte favorable et équilibré, ces traits de caractère ne conduiraient probablement pas au burnout. Mais lorsque des déséquilibres systémiques entrent en jeu, ces traits de caractère sont exacerbés et deviennent à leur tour déséquilibrés.

Je reconnais définitivement mon « ancien » moi dans 7 traits de caractère…

Ajoutez à cela;

  •  un contexte de travail comprenant 4 des 6 déséquilibres systémiques 
  •  et le fait que je sois une femme et donc statistiquement plus susceptible qu’un homme de souffrir de burnout

et voilà ce qu’etait ma combinaison gagnante pour l’épuisement professionnel!

Si tu te reconnais dans ces traits de caractère et tu aimerais apprendre à dire non, réduire ton côté perfectionniste et prendre à nouveau soin de toi, tu es au bon endroit. Ces thématiques sont ma spécialité et je serais ravie d’en discuter avec toi lors d’une session découverte de coaching. 

3 fausses croyances à propos du perfectionnisme – Article

Croyances perfectionnisme

Voici 3 fausses croyances sur le perfectionnisme:

  1. Le perfectionnisme est une qualité
  2. Être perfectionniste c’est être professionnel(le)
  3. Être perfectionniste permet d’être prêt(e) à toutes éventualités

Explorons-les ensemble dans cet article!

1. Le perfectionnisme est une qualité

Bon d’accord, on le sait que le perfectionnisme n’est pas une qualité mais c’est tout de même la carte que l’on joue lors des entretiens d’embauche quand on nous demande quels sont nos défauts… “oh, et bien, je suis un petit peu perfectionniste…”. Petit sourire contrit. 

Pourquoi? Parce que nous savons qu’au fond le perfectionnisme plaît. Qui n’aime pas quelqu’un qui se soucie du détail, qui rend un document de qualité irréprochable où il n’y a rien à redire?

Là n’est pas le débat.

La question est plutôt “est-ce que le ratio qualité versus temps, stress, énergie dépensés en vaut la peine”?

Ou encore “est-ce que, dans un monde qui va toujours plus vite, le perfectionnisme ne devient-il pas intenable?”. 

De nos jours, la combinaison des injonctions “sois parfait(e)” et “dépêche-toi” mènent beaucoup de personnes à l’épuisement.

Le perfectionnisme, une qualité, vous dites?

2. Être perfectionniste c’est être professionnel(le)

Si on ne tente pas de donner le meilleur de soi-même, d’en faire toujours plus, d’être à 200% sur tout, c’est que l’on manque de professionnalisme, que l’on n’est pas vraiment engagé, que l’on s’en fout en fait.

Ça, c’est ce que pense ou croit un(e) perfectionniste. C’est sa manière de voir les choses de façon binaire: soit c’est parfait, soit c’est nul.

Difficile en effet de ne pas en faire trop avec la croyance que si on lâche un peu du leste, on devient de facto “non professionnel”.

Cette croyance nous pousse à prouver encore et toujours notre valeur, de peur de ne pas être pris au sérieux, de ne pas paraître professionnel.

Et si au lieu de faire toujours plus et toujours mieux, nous étions un peu plus malins en appliquant le loi de Pareto: “80% des effets (résultats) proviennent de 20% des causes (actions).”

Choisir judicieusement ses actions pour un maximum de résultats et d’impact sans se perdre dans les détails, n’est-ce pas du professionnalisme?

3. Être perfectionniste permet d’être prêt(e) à toutes les éventualités

Mmm, c’est vrai que le ou la perfectionniste aime envisager toutes les éventualités, “on ne sait jamais…”. Se faisant, elle ou il se prépare “au cas où”.

Mais est-ce possible d’envisager tous les scénarios? Est-ce que vouloir pallier toutes les éventualités ne nous mène-t-il pas finalement à penser surtout à tous les scénarios catastrophes qui pourraient arriver… Et finalement, quelles sont les chances que ces scénarios se réalisent ? Elles sont statistiquement très basses… Et c’est certainement le scénario non prévu qui se déroulera! 

En attendant, essayer de prédire l’avenir en envisageant toutes sortes de scénarios nous fait perdre un temps et une énergie considérable tout en augmentant drastiquement notre stress.

Est-ce qu’on n’aurait pas mieux fait d’avoir confiance et de se préparer au mieux et non au pire?

Pour conclure,
non, le perfectionnisme n’est pas une qualité,
non, le perfectionnisme n’est pas synonyme de professionnalisme,
non, le perfectionnisme ne permet pas de faire face aux aléas de la vie,
bien au contraire!

Car le perfectionnisme ce n’est pas le souci de bien faire les choses, c’est surtout la peur de mal faire. Et cette peur est un vrai frein à l’épanouissement personnel et professionnel. Sans oser sortir de sa zone de confort, sans oser faire de nouvelles choses, sans être curieux de peur que…, comment progresse-t-on? Sans compter que la peur de mal faire, d’être jugé, d’être critiqué sape en continu notre confiance en nous.

Si tu te retrouves un peu, beaucoup, passionnément dans ces 3 fausses croyances, je t’invite à continuer l’exploration du perfectionnisme afin de déconstruire l’injonction “sois parfait(e) », en lisant le chapitre “Moi, parfaite, mais pourquoi faire” de mon livre “Pandore a raison”. Tu peux le commander ici!

Pourquoi suis-je en burnout ? – Article

Qu’est-ce que le burnout?

 

« Le burnout est défini comme un « processus multifactoriel qui résulte de l’exposition prolongée (en situation de travail) à un manque de réciprocité entre l’investissement (demande)  et ce qui est reçu en retour (ressources),  ce qui provoque un épuisement (à la fois émotionnel, physique et psychique), qui peut avoir un impact sur le contrôle de ses émotions (irritabilité, colère, pleurs …) et de ses cognitions (attention, mémoire, concentration), et peut à son tour provoquer des changements dans les comportements et les attitudes : une distanciation mentale (la personne se détache et devient cynique), qui résulte en un sentiment d’inefficacité professionnelle ».”

Source: https://www.health.belgium.be/fr/news/burnout-un-sujet-brulant

Burnout, quand cela devient trop ou injuste

Burnout: Quand cela devient trop ou injuste

Dans son livre “Guide du burn-out », Anne Everard expliquent que les personnes qui vivent un burnout ont d’abord vécu une situation qui était «trop» et/ou une situation qui leur paraissait «injuste».

Le “trop” se décline en bien des façons :

  • trop de travail
  • trop de pression
  • trop d’informations contradictoires
  • trop de personnes impliquées
  • trop d’obstacles pour faire du bon travail
  • trop de problèmes entre collègues…

Tout cela avec des exigences accrues en termes de performance, de rapidité, de livrables et une surdose de technologie et d’hyper connectivité.

À un certain moment, cela devient insupportable.

Le “pas juste” se fait sentir lorsqu’il y a

  • un manque de reconnaissance ou de rémunération
  • un décalage entre les valeurs de l’entreprise et la réalité du travail
  • une vision floue
  • une communication inconsistante de la hiérarchie
  • une inégalité de traitement entre collègues…

Tout cela brise la confiance que l’on a dans l’entreprise ou dans notre travail et crée une profonde perte de sens. 

Trop et injuste; deux raisons importantes qui conduisent à la démotivation, à la perte d’énergie, à l’émotivité, aux pensées négatives, au cynisme, à l’épuisement.

Les 4 étapes du burnout

Les 4 étapes d’un burnout

Le burn-out n’apparaît pas du jour au lendemain. C’est un processus qui peut prendre des semaines voire des années…

Il existe des signes avant-coureurs:

  • perte de motivation
  • perte de concentration
  • fatigue
  • changement d’humeur
  • petits bobos à répétition
  • maux de tête
  • problèmes digestifs
  • insomnie
  • anxiété

mais les personnes susceptibles de faire un burn-out ont un état mental très fort et ignorent ces signes avant-coureurs. Malheureusement, plus nous attendons de voir les signes, plus le processus de récupération prendra du temps.

Dans le modèle d’Edelwich et Brosky, il y a 4 étapes principales qui mènent au burnout ;

  1. L’excitation : la personne est pleine d’énergie, très enthousiaste et motivée et a de grandes ambitions
  2. Le surinvestissement : pour pouvoir accomplir tout ce qu’elle a à faire (et qui semble ne jamais finir), elle va faire plus d’efforts, investir tout son temps et toute son énergie. Le travail vient en premier.
  3. La frustration : La personne commence à perdre espoir car elle n’a pas vraiment les outils ou les moyens pour bien faire son travail. La frustration est grande car la tâche semble impossible malgré tous ses efforts. La question se pose du sens de tout cela…
  4. L’apathie : la personne se désengage car c’est en vain. Toute la motivation et l’énergie ont été consommées.

Au cours de ces 4 phases menant au burnout, la personne va peu à peu négliger un à un ses besoins, ses valeurs et ses limites. Elle niera ou minimisera le fait que quelque chose ne va pas et continuera jusqu’à ce que toute son énergie soit épuisée.

Alors, n’est-ce pas finalement un problème lié à l’individu qui ne sait tout simplement pas s’écouter et s’arrêter ?

La suite dans l’article « Burnout: Pourquoi moi? »