La confiance en soi: l’alliance de l’introspection et de l’action – Article
Lors d’un séminaire consacré à la confiance en soi, Frédéric Lenoir et Christophe André ont partagé leur vision d’un vision de ce concept universel et pourtant si intime.
👉 Voici ce que j’en ai retenu…
Confiance en soi : que nous disent Frédéric Lenoir et Christophe André ?
La confiance en soi est une capacité mentale que l’on mobilise face aux difficultés, à l’incertitude, et aux défis du quotidien. Elle est indissociable de la connaissance de soi.
Frédéric Lenoir et Christophe André la définissent comme le sentiment que “cela va bien se passer” — sans que ce soit une certitude.
La confiance en soi n’est pas un état permanent : elle fluctue selon les contextes.
On peut se sentir très confiant pour un entretien professionnel, et beaucoup moins pour parler en public.
Mais une confiance durable repose sur une posture intérieure :
“Je fais de mon mieux, et je verrai bien.”
C’est l’art de dissocier le processus du résultat.
La confiance naît de notre évaluation de l’équilibre entre la difficulté d’une situation et nos ressources pour y faire face.
Bien sûr, cette évaluation peut être perturbée par nos émotions, notre stress ou notre perception de nous-même.
Connais-toi toi-même
Le déficit de confiance en soi provient souvent d’un biais dans notre connaissance de nous-même : nous regardons surtout ce qui ne va pas.
Nos erreurs, nos manques, nos échecs…
Bref, nous ne nous connaissons pas vraiment.
Socrate disait : “Connais-toi toi-même.”
Et dans cette phrase se trouvent deux dimensions :
- l’introspection, c’est-à-dire réfléchir à soi,
- l’action, c’est-à-dire expérimenter.
C’est l’alliance des deux qui construit la véritable confiance.
L’action permet d’interagir avec le monde et de recevoir du feedback, souvent plus bienveillant que notre propre regard.
La confiance en soi devient alors le mélange entre notre jugement intérieur (souvent critique) et le regard positif des autres.
Apprendre à échouer
Une personne qui a confiance en elle est tolérante face à l’échec, à l’inconfort, à la difficulté.
Elle sait que “ne pas savoir” est normal, et que “se rater” fait partie de l’apprentissage.
👉 Il faut s’entraîner à échouer, et accepter l’échec comme un terrain d’expérience.
La confiance en soi, c’est un rapport à l’action (le FAIRE), alors que l’estime de soi est un rapport à l’être (l’ÊTRE).
Les deux s’influencent mutuellement.
Accueillir toutes nos parts
Carl Gustav Jung nous rappelle que le chemin vers soi consiste à intégrer toutes nos parts, lumineuses comme obscures.
C’est ce qu’il appelait le processus d’individuation : accepter d’être un être unique, singulier, imparfait.
C’est en cessant de vouloir être parfait que nous pouvons découvrir toutes nos capacités.
Et surtout, sans nous comparer.
Sénèque disait : “Si tu veux être malheureux, compare-toi.”
Ce qui nous met en joie
Spinoza, lui, nous invite à observer ce qui nous met en joie pour se rendre compte de ce pour quoi on a du talent.
Nos émotions positives nous indiquent que nous allons dans la bonne direction,
tandis que les émotions négatives nous signalent que nous nous en éloignons.
Oser être vulnérable
Avoir confiance en soi, c’est aussi oser montrer ses points faibles.
Et réaliser que 95 % des gens s’en fichent… ou trouvent cela touchant.
Seuls 5 % jugent — et c’est leur affaire, pas la nôtre.
Souvent, on est d’ailleurs perçu plus aimable lorsqu’on ose montrer ses faiblesses.
Avoir confiance, c’est être ok avec le fait de ne pas tout savoir.
C’est faire la distinction entre ce qui est sous notre contrôle et ce qui ne l’est pas.
Agir sur le premier, et lâcher prise sur le second.
Ce lâcher-prise n’est pas une démission.
C’est une forme d’acceptation — qui n’est ni fatalisme, ni abandon — mais confiance en la vie.
L’impact du patriarcat
Lors de ce séminaire, animé par six intervenants masculins, Christophe André a souligné un point essentiel :
« Notre société prépare davantage les hommes à avoir confiance en eux que les femmes …»
Cette phrase résonne profondément.
Elle met en lumière à quel point nous sommes encore imprégnées de cette construction sociale, souvent inconsciemment.
Mais la bonne nouvelle, c’est que la confiance en soi s’apprend, se cultive et se reconstruit.
Et cela commence par une seule chose :
👉 oser passer à l’action, tout simplement!
Ce que j’ai pensé du séminaire
J’ai eu beaucoup de plaisir à participer à ce séminaire sur la confiance en soi, car j’apprécie profondément la pensée philosophique de Frédéric Lenoir et le travail de Christophe André sur les émotions et les peurs.
En les écoutant, j’ai ressenti comme une évidence : tout ce qu’ils partagent, je le vis, je le transmets, je l’incarne déjà dans mes accompagnements de coaching et dans mon livre Pandore a raison (qui fait d’ailleurs plusieurs références à Christophe André – Frederic Lenoir sera tres probablement dans mon deuxième livre! 😉).
C’est toujours réjouissant de constater que la philosophie, la psychologie et le coaching se rejoignent dans la compréhension de l’être humain et du monde qui l’entoure. Comme différentes facettes d’un même diamant. 💎
Envie de passer à l’action ?
Tu as envie de (re)trouver confiance en toi, de te reconnecter à tes ressources intérieures ou d’avancer plus sereinement dans tes projets ?
Je te propose une session découverte pour échanger ensemble sur tes besoins et voir comment un accompagnement peut t’aider à (re)construire cette confiance, pas à pas.
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